Emerson a donc l’Idée de reprendre les Tabeaux d’une
Exposition de Mussorgski. Ca donne une Version Bizarre, Brutale, Lugubre,
Rock, Brute. Le Groupe y incorpore des Passages à eux, et on
tombe une sorte de Grande Suite que le Groupe jouera toujours. Tout
comme le Premier Album, la Pochette reste très « Ambiance
Marron / Kaki / Bizarre ». C’est ce que l’on reprochera
au Groupe à cette Période : d’être «
juste » The Nice, en mieux. Promenade - Emerson joue le Thème Principal à l’Orgue, puis vient The Gnome, avec un Duel Magnifique entre d’un coté, Emerson et Palmer, et de l’autre, Lake, répliquant avec la Basse. Le Thème du Gnome est très étrange, avec des Séries de Notes très rapides, puis cette Marche Lourde, avec Lake faisant hurler sa Guitare. |
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Emerson continue la Marche, puis le tout finit dans une sorte de Bazar
avec un Son de Vent, tandis que Palmer chatouille sa Batterie. Tout
est calme, puis c’est le Final du Gnome, qui se finit d’un
Coup Sec avec Emerson jouant rapidement. Blam ! Hop, retour du Thème
de la Promenade. |
Cette fois-ci,
Lake chante des Paroles écrites sur cette Mélodie. Des
Paroles plus ou moins obscures, avec des Symboles. Puis, Emerson joue
un Motif Bizarre, qui se termine en fondu, et Lake chante alors une
Superbe Ballade Mélancolique : The Sage. Guitare Acoustique,
toute calme. Enfin, la Chanson se termine, et Emerson revient. The Sage
me fait penser au Couplets de « In The Court of the Crimson King
».
Sur l’Album, c’est dur à imaginer, il faut le
voir en Vidéo. Emerson prend alors son Moog-Stick, sorte de
Ruban tendu sur une Pièce en Bois, qu’il peut utiliser
comme une Guitare (rappelons qu’Emerson aurait rêvé
être Guitariste). Il en sort des Sons Stridents en passant son
pouce de haut en bas du Ruban, c’est assez Spécial !
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Très
sautillant, ce Passage est une Occasion pour Emerson de s’amuser
à délirer sur son Synthé. The Old Castle
mène tout droit à Blues Variations, sûrement un
des Sommets de l’Album (le Sommet pour moi), tant par le Jeu d’Emerson
que Lake qui l’accompagne à Merveille, et Palmer qui se
lâche sur tout ce qui bouge ! Emerson y dévoile ici une Rapidité Fulgurante tout en jouant de façon sensible. Ce n’est pas simplement l’esbrouffe, on est en plein Délire Jazzy. Les Notes fusent dans tous les sens, on peut trouver ça indigeste, je trouves ça généreux. |
Démonstration de Virtuosité de la part d’Emerson. Nombreux Break, Passage Calme, reprise, tout est là. Les Notes s’enchaînent avec précision, et forment réellement un Langage, on a l’impression d’écouter parler (ou chanter) l’Orgue Hammond. Lake assure une partition de Basse lyrique, et plus travaillée que sur le titre précédent. Enfin, Palmer est plus que présent sur ce morceau, et fait preuve de virtuosité en accompagnant avec puissance la Basse de Lake. C’est le morceau typique où il apparaît clair que c’est Emerson qui mène la Danse, mais… où là fusion est aussi plus présente que d’habitude. La Promenade revient juste après, cette fois-ci plus poussive, Palmer étant très présent. Dans la Version Originale, la Promenade change un peu à chaque fois, subtilement. Ici, ELP opte pour un traitement similaire, on ne change pas les Notes, c’est juste Palmer qui « gonfle » le tout. Poussif, Lourd, heureusement que tout cela mène à un Titre Sublime. |
The Hut of Baba Yaga. C’est
le Passage le plus connu. Emerson joue le Thème de la Sorcière,
tandis que Palmer s’excite comme un Fou. Dans le « Refrain
», le Rythme change complètement, puis nous sommes à
The Curse of Baba Yaga. Emerson joue la même Note très
vite, créant une Ambiance Bizarre. Je ne sais pas si c’est
Lake ou Emerson qui joue les Notes Graves juste avant qu’on
entende la Ligne de Basse. Tandis que Lake accompagne à la
Basse, Emerson joue avec un Son Particulier, tout cela monte en Tourbillon,
puis nous sommes en Plein Chaos. Palmer est dans un Rythme très
rapide, Emerson est dans son Elément, et Lake chante des Paroles
Obscures, jamais publiées (comme celle de A Dog Named Blue).
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Enfin,
nous retournons au Thème de The Hut of Baba Yaga, qui se finit
juste au Début du Grand Final : The Great Gates of Kiev ! Lake
chante tandis qu’Emerson joue le Thème Original sans le
modifier. Pas besoin. Ce Titre termine bien le Concert. Passage Calme,
Emerson joue seul sur son Orgue quelques secondes, puis Palmer sonne
quelques Cloches. On retrouve dans ce Passage le Thème de la
Promenade, le tout monte, monte, monte, et nous arrivons à quelque
chose qu’il faut voir en vrai : Emerson Torture son Orgue en le
faisant basculer autour de lui, en le retournant, en le bougeant, en
grimpant dessus. Evidemment, en CD, ça ne rend rien, ELP étant
un Groupe bien Visuel. Après ce moment de Sons Etranges, nous
revenons au Thème des Portes de Kiev. Et puis, c’est «
The End » avec les Paroles Bizarres de Lake pas géniales
«There’s no end to my life, no beginning to my death - Death
is Life ». Le Concert est fini, mais voilà le Rappel ! Nutrocker ! Tiré de Casse-Noisettes, Emerson joue de son Clavinet (le même que pour Tank ou Take A Pebble) et joue ici une reprise Rock du plus bel effet qui rappelle celle de B.Bumble & The Stingers (sans la Guitare cette fois-ci). Palmer n’est pas en reste. Dans la Vidéo du Concert de Belgique, il y a même un Passage où Lake crie tandis que le Public reprend et que Emerson et Palmer clapent dans leurs Mains, Magique ! |
Petit Pont, Solo d’Emerson très Blues, et on reprend. Et à la Fin, Lake fait ses fameux Cris que le Public reprend, mais qu’on n’entend pas assez. Palmer nous gratifie d’un Solo assez court, mais rapide. Enfin, le Morceau se termine à la façon d’un Blues, et voilà ! Ci-Dessous, des Images de Nutrocker lors du Concert en Belgique ! |
Ci-Contre, la Pochette
de l’Album. Les Tableaux sont signés William Neal, qui
fera la Pochette de Tarkus, l’Album qui arrive juste après.
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En Concert, Pictures est souvent jouée en entier au début. Enfin, en entier, ça signifie qu’il y a les Grands Themes (Promenade, Gnome, Baba Yaga, Kiev) mais pas toujours Blues Variations ou The Sage. Quant à Nutrocker, ça dépend des fois. Les Variations d’Interpretations sont presque inéxistantes, le Groupe collant à la Partition Originale. Le Groupe joue ce Morceau depuis le Début, et a décidé à l’Epoque de carrément le sortir en tant que Live (contre l’Avis de leur Manager), pour mieux capter l’Energie déployée sur Scène. Une fois encore, vu le Premier Album, ELP est comparé à The Nice. Emerson décide alors de prendre une autre Direction, une Direction qui va tout changer : on part dans tous les sens. Ca va donner Tarkus, le Troisième Album. |