Tarkus est le Morceau ET l’Album qui change tout chez ELP. A cette Epoque, ELP est encore considéré comme The Nice en mieux, mais ça reste du Progressif « Classique ». Emerson prend alors une direction brute, cassante, vive, je dirais même Fauviste. Autant on peut disserter sur la Couverture, très Colorée, autant la Musique de Tarkus est un Voyage dans un autre Monde, très Coloré également, avec des Pistes dans tous les Sens, et bien sur, un Son que n’avait pas encore abordé Emerson, du moins, pas en le poussant autant à fond.

Comme pour Take A Pebble, Tarkus sera à peine sorti dans les Bacs qu’il aura droit à un Développement différent sur Scène, avec des Variations, des Prolongements, des Améliorations, et aussi des Surprises, d’autres Gimmicks Visuels que le Groupe utilisera, comme le Tarkus sur Scène en Taille Réelle, des deux cotés de la Scène !

Ce Morceau Epique peut être considéré comme la Pièce Majeure du Groupe, de part son Homogénéité, sa Maturité, son Ambiance Unique, et sa Facilité a posséder une Structure assez « libre » sur Scène pour laisser aux instruments de l’Espace pour s’amuser. Attaquons la Bête. Tarkus se compose de 7 Morceaux. C’est une Pièce que je qualifierais d’Elliptique, dans le Sens où à partir du Milieu, tout recommence presque à l’envers pour revenir au Début. Ca ne se sent pas à la première écoute. Pourtant, en écoutant Tarkus décomposé en 7 Pistes (en CD), il suffit de lire la Durée des Morceaux : Stones of Years est le Miroir de Battlefield, et Iconoclast est le Miroir de Manticore. Mass (la Partie avec les Paroles « Preacher ») est le Point Central. Eruption et Aquatarkus sont différents, même très différents, mais Aquatarkus finit comme Eruption commence, donc ce sont encore là 2 Morceaux Miroirs. Tarkus est Cyclique.

En Concert, ce Cycle disparaît, à cause des nombreuses variations modifiant la Structure (Solos d’Emerson, Moog Stick, Passage Acoustique etc). Les 7 Morceaux dans Tarkus racontent tous une Partie de l’Histoire. Rien qu’en regardant la Pochette, on comprend cette histoire, et les Paroles n’apportent pas grand chose.

En gros, le Tarkus naît d’un œuf sorti d’un Volcan (1.Eruption) pour ensuite se aller se battre contre des Monstres Préhistoriques Robotisés, comme lui. Nous avons une sorte de Bestiole Bizarre, qu’il explose avec ses Grands Canons disposés sur ses Flancs (2.Stones of Years) puis il se bat contre un Ptéranodon et un Insecte (3.Iconoclast). Le Passage d’après (4.Mass) ne fait pas référence à un Point précis de l’Histoire, c’est très étrange, puis nous arrivons au Combat contre le Manticore (5.Manticore). là, le Tarkus se fait crever un Œil par le Manticore, et souffre (6.The Battlefield) avant de finalement retourner à l’Océan (recherchant sûrement le Confort de son œuf originel) ce qui nous donne la Septième Partie : Aquatarkus. Ca, c’est pour l’Histoire simplifiée, sans trop regarder les Paroles. Fouillons un peu plus, et écoutons la Musique, Morceaux par Morceaux.

[ Eruption ]

Eruption commence par un Chœur montant de plus en plus fort. En Concert, dans les années 70, le Groupe démarrera directement à partir de la Fin de ce Chœur, directement dans la Nervosité de l’Introduction. Et puis, aucun moyen de reproduire ce Chœur sur Scène.

J’aime imaginer que ce Chœur est la Lave montante, et dès que le Riff arrive, c’est l’Eruption ! Les Coups de Cymbales de Palmer sont autant d’Explosions. Le Morceau est évidemment très marqué par l’Orgue Hammond, qu’Emerson fait vibrer en martelant et en escaladant pleins de Notes, jusqu’à ce Fameux Barrissement du Tarkus hurlant, sorti de son Oeuf !

On monte, puis une fois au Sommet, Gong ! Et on redescend avec le Riff de Début, tandis que Palmer file des Coups partout. S’ensuite un autre Escalier, cette fois sans Gong, puis de nouveau le Barrissement du Tarkus ! Emerson tourne en rond le temps de quelques accords, puis installe le Riff du morceau à venir, qui arrive enchaîné : Stones of Years. Ci-dessous, des Images du Concert en 1970 au Lyceum. Dans Take A Pebble, à un Moment, Emerson se met à jouer le Riff Piano d’Eruption, comme quoi il avait déjà pleins d’Idées en Tête !




[ Stones of Years ]

Stones of Years, tout comme Mass et Battlefield, raconte l’Histoire par des Paroles là ou les autres Passages la racontent avec les Images de l’Album (avec les Bestioles). Il est donc inutile de chercher à quoi fait Référence les « Pierres du Temps » dans la Pochette, tout comme « Mass » ou le « Champ de Bataille ».

Stones of Years est l’Occasion pour Emerson de faire des Solos. Mass est l’Occasion pour Emerson de jouer du Moogstick, et Battlefield est l’Occasion pour Lake d’avoir son Solo à lui, ainsi qu’un Passage Acoustique. Ces 3 Parties sont donc des Parties Individuelles. Stones of Years, sur un Rythme de Basse de Lake, permet à Emerson de déployer ses Capacités, tandis que Palmer accompagne sur un Rythme Jazzy Rapide.


Certains Coups de Cymbale font penser à des Coups de Canons (du Tarkus). Les Paroles sont assez floues, presque Mystiques, et pour ma part, je les trouve très belles, même si elles sont plutôt « flon-flon ». Lors du Chœur juste avant le Solo d’Emerson, en Concert, Lake chantera « Cause I know where you’ve been ! » à la place, car ce Chœur n’est pas transposable sur Scène.

En Concert, bien évidemment, Emerson déborde, et s’éclate tant qu’il peut sur son Orgue. Ca dure plus longtemps, Emerson s’amuse à partie dans un Délire Jazz avec Palmer qui speede. Ecoutez celui du Gaelic Park, ou simplement du Triple Live. Mon Préferé est celui de Wichita, bien long, même très long, avec des Envolées Incroyables d’Emerson. Stones of Years est vraiment ELP à son Sommet, avec ce Rythme de Basse tranquille, sur lequel Emerson tricote.

On est en plein Album Jazz. Ci-contre, la Première Bestiole que tue le Tarkus. On dirait une sorte de Tortue avec des Piques, 8 Pieds (puisqu'on n'en voit que 4 de Profil) des Yeux suspendus à un Fil, et une Machinerie Bizarre montée dessus, comme 2 Temples. Enfin, il faudra que quelqu'un m'explique un jour ce que c'est que cette Espèce de Corbeille au Centre !


[ Iconoclast ]

Ce Morceau de Tarkus démarre sur un Rythme bien Hypnotique, sur lequel Emerson fait littéralement crier son Instrument, on est en Plein Délire Tribal ! Palmer livre une Rythme Martial vraiment contagieux, sur ses Toms. En Concert, ce Passage ne change pas, ou alors il est joué plus vite. Le Problème est que Palmer ne le joue pas vraiment de la même façon, on perd le coté « lourd » de la Batterie, c’est moins « puissant ».

Iconoclast raconte certainement le Combat du Tarkus contre le Ptéranodon ou le Lézard-Sauterelle encore plus bas, ci-dessous, car apparemment, la Bestiole avec les Yeux Suspendus est trop Petite pour se défendre, d’ailleurs elle se fait même méchamment moucher par les 2 Canons du Tarkus, encore fumants, sur les Peintures de la Pochette, à l’intérieur. C’est gore, y a du Sang, Bestial !

[ Mass ]

Mass démarre sur un Riff de Guitare, qui sera en Concert joué par Emerson, tandis que Lake suivra à la Basse. Ce Passage contient des Paroles bizarres (comme Stones of Years) mais cette fois-ci, elles sont plus rigolotes, se prennent moins la tête. Il y est Question de Prêtre, de Ministre de la Haine, de Pellerin, Cardinal des Griefs, du Messager de la Peur, tous pris dans leur propre piège « The Weaver in the Web that he made ! » (« L’Araignée prise dans sa propre Toile »).

A la fin des Paroles, il est Question de « Un Curé sonne une Cloche, la Pénombre tombe sur le Sol, sans aucun Son, puis, le Chœur Silencieux chante, avec un Son de Jade, sur des Bases Harmonieuses ».

Dans cette Partie, Palmer s’amuse comme un Fou en variant les Rythmes. Il y a ce Passage Rigolo, ou Emerson improvise tandis que Palmer accompagne, le tout en Petites Touches, comme un Jeu façon « arriveras-tu à me suivre ? » et puis tout d’un Coup, la Machine s’emballe, Palmer démarre un Rythme qui roule bien ! Emerson joue un peu avec son Moog-Stick tandis que Lake accompagne en faisant hurler sa Guitare Electrique.




En Concert, ce Passage sera allongé, avec Emerson se promenant sur Scène (et des fois dans la Fosse) avec son Moog-Stick, crachant des Flammes, de la Fumée, des Etincelles, en en jouant en même temps. Les Sons qu’il en sort font penser à une Mitraillette à Rayons-Lasers. Ecoutez le Triple Live, on se croirait dans Star Wars. Regardez les Images ci-dessous. Lors des Concerts, des fois, Emerson s’arrête carrément pour improviser des Trucs, comme quand il se frotte les Fesses dans « Knife Edge » (Beat Club) dont ces 4 Images sont tirées.




Les Bestioles inventées par le Peintre William Neal sont Amusantes. Il y a la bestiole avec les Yeux Suspendus, puis un Ptéranodon avec des Ailes en Acier, et enfin, cette Sauterelle-Lézard Lance-Missiles avec Tête Blindée ! Le Manticore, lui, est un Animal Mythologique, donc ce n’est pas vraiment une Création Originale.

Le Tarkus, lui, va vraiment bien avec la Musique d’Emerson Lake & Palmer, souvent qualifiée (à titre péjoratif) de Pompeuse, Prétentieuse etc, car c’est vraiment un Gros Tatou / Tank avec 2 Gros Canons bien pointés sur l’Auditeur qui regarde la Pochette, menaçant, sur de lui, avec en Arrière-Plan, des Ossements. On ne sait pas si ces Ossements sont ceux des Bestioles qu’il a tué. William Neal a réalisé les 2 autres pochettes du Groupe, des Albums Précédents.

[ Manticore ]

Manticore est une Morceau Transition, comme Iconoclast. Reprenant le même Principe, c’est un Rythme bien rapide, presque identique, qui n’est là que pour introduire le Passage d’après : The Battlefield. Revenons au Nom du Morceau, « Manticore », qui signifie bien que ce Passage traite du Combat du Tarkus contre ce Monstre.

Si vous regardez les Dessins à l’intérieur de l’Album, on voit le Manticore crever l’œil Gauche du Tarkus avec sa Queue / Epine, puis le Tarkus s’en va dans la Mer (Aquatarkus) mais en saignant de l’œil Droit (la Direction du Dessin a plus de sens, même si c’est une Petite Erreur). Le Manticore a donc Gagné contre le Tarkus, et celui-ci s’en va, sûrement triste, ce qui donne du sens au Morceau « Le Champ de Bataille » qui résulte de leur Combat. Puisque Manticore traite du Combat entre lui et le Tarkus, on peut en déduire qu’une des 2 autres Bestioles s’appelle « Iconoclast » à mois que ce soit le Tarkus qui soit lui-même Iconoclaste, en détruisant tout sur son Passage, et en tombant à la Fin contre plus fort que lui. Tout cela est Super Vague... Note - Par la Suite, le Manticore devient le Logo du label que le Groupe inventera. Manticore Studios, Londres.


[ The Battlefield ]

Voici les Ossements que l’on peut voir sur la Pochette. Je penses que ça peut être une bonne Illustration du Champ de Bataille (Battlefield) tel qu’il est décrit par Lake. On voit un Squelette de Crocodile (enfin on dirait), un autre Crâne juste à coté de la Main Droite de ce Crocodile, et surtout, surtout, un Crane « Humain » peint avec une teinte légèrement différente des autres. Est-ce le Crâne du Manticore ? Ou de l’Espèce Humaine en général ?

Battlefield commence sur un Début en Fanfare, avant de démarrer à la façon de Stones of Years, dont il est le Miroir. Si on écoute le Chant de Lake, on peut même voir que pour Stones of Years, les deux Premiers Couplets sont chantés « en montant » alors que pour Battlefield c’est « en descendant », le tout sur une Basse similaire. Dans Stones of Years, Emerson joue un Solo, ici, c’est Lake qui fait un Solo de Guitare Electrique, puis vient un Second après, doublé par une autre Guitare Electrique, du plus bel effet.

Battlefield est un Morceau assez rare chez ELP, car Emerson est ici juste accompagnateur. Il joue les Graves au Piano, les Aigus à l’Orgue. Autre Truc intéressant dans Battlefield : vers la Première Minute, Emerson joue le Thème d’Aquatarkus, qui revient à la Fin de chaque Couplet de ce Passage. C’est une sorte d’amorce, qu’on ne retrouve pas dans Stones of Years, qui est plus indépendant, qui peut se suffire à lui-même. Les Paroles de Battlefield sont sympas comme tout, « Nettoyez le Champ de Bataille et laissez-moi voir le Profit de notre Victoire ». C’est dans Battlefield que l’on retrouve les éléments que Lake donna en Interview pour expliquer (ou du moins, tenter) l’Histoire de Tarkus.

Je cites Lake : « Les Paroles traitent d’une Révolution ayant eu lieu, une Guerre. Elle est finie, et n’a mené à rien. » En Concert, Battlefield est joué par Emerson, qui est beaucoup plus présent, tandis que Lake accompagne à la Guitare Acoustique, ce qui nous mène au développement le plus marqué de Tarkus à la Fin de Battlefield : Lake chante le Dernier Couplet, seul, à la Guitare. Et pour encore mieux finir, il chante le Refrain de Epitaph de King Crimson ! « Confusion will be my epitaph. As I walk a cracked and broken path. If we make it we can all sit back and laugh…». Lors du Concert de Louisville, Lake fait même quelques vocalises superbes. Silence de la Foule, puis Emerson commence Aquatarkus, tandis que la Foule applaudit cette Petite Citation du King Crimson, de la part de son Chanteur Original !


[ Aquatarkus ]

Commençons par Aquatarkus Version Album : Emerson commence le Thème, puis avec un Son qui fait penser à un Kazooie, continue la Mélodie. Truc intéressant, sur la Baffle Gauche, le Son est « Pwaw » alors que sur la Baffle Droite il est « Kazooie ». Emerson s’amuse à alors à jouer des Trucs sur ce Motif, tandis que tout doucement, Palmer arrive avec un Rythme de Marche Militaire, qui s’installe, puis devient tellement présent qu’il faut un Coup de Gong pour l’arrêter. Et là, Crac ! Eruption est là ! Cyclique, comme au Début ! Emerson rejoue l’Eruption, avec le Barrisement du Tarkus ! Et tout cela finit en Fanfare, avec Emerson faisant chanter son Orgue bien haut.

L’Aquatarkus le plus connu est bien évidemment celui du Triple Live. En Concert, de manière générale, Aquatarkus dure au moins 10 Minutes, et rallonge la Durée de 23 Minutes (Album) à 30 Minutes en Live ! En Concert, le Thème Principal d’Aquatarkus sert d’Introduction à un Trip « Improvisation / Jam / Bidouillage » qui changera beaucoup avec les Années ! Le Morceau commence et finit de façon identique, mais entre les deux, il se passe pleins de choses. Dans la Plupart des Trucs que j’ai lu à propos d’Aquatarkus, il est souvent question de « inutile, égocentrisme, improvisations sans fin ». C'est pas totalement faux, mais bon, eh !

En 1971, lors des Concerts, Emerson installe déjà ce Rythme de Basse de Lake qui lui permet de s’amuser à faire ce qu’il veut. Mais Tarkus dure tout de même 23 Minutes. Au Gaelic Park, on arrive déjà à 25.30, avec Emerson improvisant beaucoup, avec des Sons comme des Sons de Goutes. Il introduit aussi cet autre Thème, que j’appellerais « Thème Rugueux # 1». Lors des Gouttes, Palmer s’amuse à improviser, ça fait penser à « The Old Castle » !

En 1972, à Long Beach Arena, Emerson ajoute le Thème Rugueux # 2 (avec le Son Kazooie), qui est une variation du Premier. Il continue son Truc des Gouttes, et ça donne quelque chose dont il se servira lors du Lien entre les 2 Premières Parties de Karn Evil 9 ! Pendant ce Passage à la Karn Evil 9, il s’amuse à produire des Sons comme des Cris, avec pleins d’autres Sons Tordus, tandis que Palmer démarre un Rythme Génial. Emerson joue alors un Air Connu, mais je ne saurais mettre un Nom dessus. C’est à 24.06 dans ce Concert a Long Beach Arena.

En 1974, à Wichita, Emerson joue ce que l’on peut entendre sur le Triple Live, qui date de cette Epoque. C’est là qu’Emerson change encore pire la Structure du Morceaux : ça commence avec une Sorte de « Concerto pour R2D2 » (avec des Citations Classiques qui manquent à la Version du Triple Live) suivi de Sons Spatiaux dans tous les sens, en plein Délire. C’est aussi dans cette Periode qu’Emerson ajoute le Passage que j’appelle « Frizzi Pazzi Samba » avec ce Motif Etrange tout en « Pwaw Pwaw Pwaw Pwaw Pwaw » tandis qu’Emerson ajoute des Frizzi Pazzi, Aigus, Acides. Il y a aussi les Fantômes traversant tout cela vers la Fin, avec des Sons très Aigus, limites inaudibles.

En 1977, lorsque le Groupe devra continuer la Tournée Orchestrale à 3 (faute d’argent) ils rejoueront Tarkus, qu’ils ne pouvaient pas jouer avec Orchestre (malheureusement). Lors du Concert à New Haven, qui est le seul Live Pirate enregistré depuis la Table de Mixage, le Groupe ne joue pas Battlefield pour aller directement à Aquatarkus. Vu que ce Live possède la Meilleure Qualité pour cette Epoque, on saisit mieux les différentes Ambiances. Avec son Nouveau Synthé, Emerson joue différents Sons, reprend même le Thème de Star Wars (qui venait de sortir à cette époque, souvenez-vous) le temps d’une Citation, avant de démarrer le Concerto pour R2D2. Palmer est beaucoup plus présent, merci la Table de Mixage ! Le Concerto est ici plus developpé, et la Samba des Frizzi Pazzi trouve un Echo Magnifique, avec Emerson qui peut enfin ajouter les Chœurs de Frizzi Pazzi à la Fin du Couplet de « Pwaw Pwaw » ! C’est d’une beauté ! Imaginez cela si ça devait être chanté par un Chœur ! Waouh !


Il est intéressant de noter que dans plusieurs Interviews, Emerson raconte que les Bestioles existaient avant. Il avait vu les Peintures dans une Expo de William Neal, et lui a demandé de les adapter à l’Histoire de Tarkus. Le Groupe fera pareil en demandant à Giger une Couverture pour Brain Salad Surgery. En Concert, il y a 2 Modèles de Tarkus de chaque coté de la Scène, comme sur l’image ci-contre. Selon les Textes, le Canon crachait de la Fumée sur le Public. Sympa ! La Photo est pris de profil. On voit Lake, en Blanc, la Foule est à gauche, et le Tarkus est en bas à droite, on voit bien ses écailles.


Voilà une Image provenant de ce Site où l’on voit bien l’Intérieur de la Pochette, avec toute l’Histoire de Tarkus, les Bestioles, etc. J’aime beaucoup la Composition, le Sol en tapis de plusieurs Teintes, et l'Ambiance très Psyché avec tous ces Nuages, et toutes ces Couleurs !!!

Tarkus est bien l'Oeuvre Majeure d'Emerson Lake & Palmer, bien plus que Karn Evil 9 à mon sens.

A noter également : Les Japonaises de « Ars Nova » ont enregistré un Album d’Hommages appellé « Keyboards Triangle » avec le Trio « Gerard ». Dessus, ils reprennent entres autres Toccata (de Brain Salad Surgery) avec une Classe Rare, et surtout Tarkus, bien qu’il ne soit pas en entier (Eruption, Stones, Iconoclast, puis directement Battlefield, et Eruption sans passer par Aquatarkus). Sur cette Version, les Paroles sont chantées juste en suivant la Mélodie, avec une Voix Féminine du plus bel effet, ajoutant une certaine fragilité ! Beau ! Voici les 2 Pochettes existantes.


Leur Version a une pêche de tous les Diables, avec une Batterie beaucoup plus présentes. La Version de Tarkus qu’ils reprennent est celle du Triple Live, il suffit d'écouter Stones of Years pour l'entendre. Sur ce CD, ils reprennent aussi Catherine Parr, de Rick Wakeman. Je veux le même Pull ! Je pense que la Pochette de Droite est celle du Japon...



[ Face B ]

La Deuxième Face de l’Album est une Suite de Chansons toutes simples. D’abord, Jeremy Bender, un Petit Saloon durant lequel Lake nous raconte l’Histoire de Jeremy Bender, un Type qui va voir des Bonnes Sœurs comme si il allait aux Putes. Bizarre. Du Piano Rigolo, des Clapements de Mains, c’est un Titre rigolo, qui trouvera sa Place dans un Medley avec The Sheriff (de l’Album Trilogy juste après) en Concert. Bitches Crystal est un Titre que le Groupe reprendra en Concert lors de la Tournée de 97 - 98. Piano un peu Jazzy, Basse montante descendante, c’est un Titre qui ne fait pas grand effet, avec des Paroles Bien, mais pas Top. La Batterie est intéressante, mais ce Morceau est surtout un Festival pour Emerson, qui s’amuse avec des Solos un peu partout.

The Only Way (Hymn) débute par un Orgue Imposant tandis qu’une Voix passe ici et là. Puis, un Riff d’Orgue commence, que reprend Lake en chantant « Poeple are stood, move by the word ». Atmosphère pesante, Paroles lourdes de symboles (ronflants) et une allusion aux Six Millions de Juifs que Dieu a perdu (ronflant, encore). Puis, on démarre dans un truc Jazz empruntant le Prélude N°6 de Bach ! Lake reprend alors le Couplet du Début, avec cette fois-ci des Paroles (sublimement chantées) faisant référence à la Création, au Divin etc. Lourd, mais très beau. Et puis, le Morceau se finit pour entrer dans Infinite Space (Conclusion) qui est en fait un Prolongement Soporifique du Morceau d’Avant, avec Emerson se promenant sur un Riff de Basse / Piano. Quelques jolis moments, mais vivement le Morceau d’après.

A Time And A Place est un Rock tout ce qu’il y a de plus Progressif. Sur un Riff typiquement Rock, Lake chante cette fois-ci de façon plus agressive tandis qu’Emerson fait chavirer ses Claviers. Palmer se démène comme un Fou en faisant des Roulements partout. « Drag me from the burning sand ! » hurle Lake tandis qu’Emerson fait des Prouesses sans en faire trop, ce Morceau étant je trouve un très bel exemple de Travail de Groupe. Le Morceau d’après, Are You Ready Eddy ? est dédié à Eddie Offord, l’Ingénieur du Son. C’est un Boogie Woogie taillé sur mesure pour Emerson qui s’en donne à Cœur joie tandis que Keith et Carl chantent derrière « Eddy Edits, Eddy Eddy Edits ». Les Paroles font référence au Leviers et Faders que l’on trouve dans un Studio. Un Titre festif qui clôt l’Album en beauté, à défaut de le finir d’une façon aussi réussie que le Final de Tarkus. En Concert, cet Album sera l’Occasion à Emerson d’en faire encore plus, comme nous l’avons vu avec le Développement Incroyable de Tarkus. Après, le Groupe sort « Trilogy ».


[ 30 Juin 2004 - E-Mail ]