Trilogy a un goût bizarre. Pleins de Morceaux Variés, mais une Impression d’essoufflement, même si quelques Parties sont Excellentes. Petit Détail amusant : le Groupe avait contacté Salvador Dali pour qu’il leur fasse une Couverture. Mais Dali demanda 50.000 Livres, donc, pas de Dali ! A l’interieur de l’Album, on voit le Groupe dans une Forêt, et les 3 Personnages sont reproduits presque à l’infini dedans, ce qui fait qu’on a un Bois rempli d’Emersons, de Lakes et de Palmers ! C’est signé Hypgnosis, qui fit bien d’autres Couvertures Géniales (Atom Heart Mother de Pink Floyd, The Lamb Lies Down On Broadway de Genesis).

The Endless Enigma - Part One démarre sur les Chapeaux de Roue de 01.59 à 02.25 (après une Introduction très Graphique), avec un Rythme rapide rappelant Blues Variations. Je me rappelle que la première chose que j’ai ressenti, c’est « Le début est super bien, mais après, ça se traîne... dommage ».

En effet, après le Rock, arrive une sorte de Slow avec un Jeu de Batterie Bizarre, je ne saurais dire à quoi ressemble ce Morceau. Emerson joue des Accords très « over the top » tandis que Lake chante encore une fois des Paroles « over the top » aussi. C’est très pompier, et c’est probablement ce Genre de Morceaux que les Détracteurs d’ELP mettent en avant. On les comprend.



Fugue est un Instrumental situé entre Part One et Part Two de The Endless Enigma. Emerson y joue de façon très complexe, partant dans pleins de directions, comme toujours. Pas mon Morceau Préféré d’Emerson, Fugue est un peu trop « complexe pour faire complexe ». The Endless Enigma - Part Two arrive juste après, et c’est encore plus pompier que la Première Partie. Ces 3 Morceaux sont vraiment bizarres, et me laissent un peu, froid. En Concert, cette Trilogie ne change pas, tout est joué de la même façon, avec bien sur moins d’effets, car Emerson a 4 Synthétiseurs, mais pas 8 Mains.



From The Beginning est une Ballade chaloupée de Greg Lake sur un Rythme de Palmer derrière, sur du Djumbé, on dirait. La Musique est sympa comme tout, mais un poil trop répétitive. Lorsque j’ai entendu ce Morceau pour la Première fois, j’ai trouvé que la Ligne de Basse ressemble à Walking on the Moon de Police, un poil différente. A la fin du Morceau, Emerson fait un Solo de Synthé avec un Son Rigolo. Cette Chanson ne sera jouée sur Scène que à partir de 1992.

The Sheriff est dans la Lignée de Jeremy Bender : un Divertissement super bien exécuté, avec une Histoire de Cow-Boy, et un Jeu d’Emerson très ludique. Sur Scène, The Sheriff sera joué enchaîné avec Jeremy Bender. La Fin du Morceau sera plus développé avec citations d’Emerson de Thèmes connus. Un Régal ! a 02.50, Coup de Revolver, Piano Western ! Hoedown est à l’Origine une Composition d’Aaron Copland. C’est un exemple brillant de la manière dont Emerson s’approprie un Morceau pour le modifier, et le transformer en un Rock, avec le Thème Principal ne vos quittant plus après. Sur Scène, ce Morceau sera un peu allongé, et Emerson le jouera très très vite, beaucoup plus vite que sur l’Album. Ecoutez la Version sur le Triple Live, c’est criant. Sur Hoedown, Palmer joue souvent très vite, sur pas mal de Live Pirates, c’est époustouflant. Ci-dessous, des Images de Hoedown et une Vidéo !






Trilogy donne son Nom à l’Album. Ce Morceau est divisé en Trois Parties : d’abord une Ballade au Piano, ensuite un Instrumental Endiablé, et enfin un Final mêlant Chant de Lake sur fond de Rythme de Basse sympa comme tout tandis qu’Emerson tricote. La Première Partie, au Piano, est vraiment belle, sensible, et Emerson sait toucher les Notes justes sans en foutre partout. Le tout s’emballe, puis on a droit à un superbe escalier, et enfin, arrive la Deuxième Partie, sur une Percussion sympa ! Emerson joue la Mélodie avec un autre son de Synthé. Enfin, la Troisième Partie, encore plus bizarre, commence avec le Son très « élastique » d’Emerson. Lake chante des Paroles assez « flon flon », et le Morceau se termine à la manière d’un Blues.

Living Sin, autre Morceau Ovni, dans la Ligné de « A Time And A Place » mais avec cette fois des Paroles super Glauques. Sympa, sans plus. On arrive enfin à Abaddon’s Bolero, sorte de Boléro de Ravel à la Sauce Emerson. Ca met un peu de temps à démarrer, mais après c’est pas trop mal. Evidemment, ce Morceau ne prendra son ampleur que lors de la Tournée Orchestrale de 1977. Après Trilogy, arrive enfin l’Album le plus connu d’ELP : Brain Salad Surgery.


[ 30 Juin 2004 - E-Mail ]