Udu Wudu est un album particulier. C’est un album où figurent des morceaux courts que je trouve très réussis. C’est un album de contrastes, où Magma prend une autre direction, voulant faire connaître sa musique à un public plus large, et adaptant ainsi la durée des morceaux en conséquence. Cela dit, c’est toujours le même Magma fou furieux, comme l’atteste le morceau « De Futura ». Le morceau-titre est festif : un mouvement de Piano rappelant Zëss, et un rythme constant. |
Des
chœurs très joueurs : les voix féminines répondent
en écho au chant de Christian, comme un jeu : « Rin-Rin-Rindöh
! Lë-Lë-Loï Teh-Teh-Loï ! » Que du bonheur
tout ça, mais ça s’éternise un peu, heureusement
qu’au bout d’1 minute 30 on a droit à un joli escalier
(« Wouh ! ») qui permet au morceau de redémarrer
dans la joie. Et que dire de ces voix qui planent, et ce piano qui sème
ses notes légères un peu partout… A la fin, les
voix chantent en boucle « Udu Wud-Udu Wud-Udu Wud-Udu Wud-Udu
Wud-Udu Wud-Udu… » |
Malheureusement, ça
s’éternise un peu trop quand même. A propos de
Weidorje, procurez-vous leur (unique) Album, qui ne dépareille
absolument pas aux côtés d’Udu Wudu ! L’idéal
est de se faire une playlist composée de morceaux des deux.
Par exemple, « Elohim's Voyage » est formidable. |
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Soleil d’Ork, composé par Jannick top, fait la part belle à la bsse. Deux basses. Une basse « Terre », qui s’occupe du riff de base, et une plus légère, « Basse Air », qui s’occupe de « chanter ». Ce morceau a vraiment une putain d’ambiance égyptienne !! Hypnotique, lourde et fiévreuse. Je vois vraiment une sorte de danse rituelle autour de ce titre. Zombies est un morceau à part, qui mérite qu’on s’y attarde. A l’origine, il fait partie du Morceau Emënthëhtt-Rê, qui est la troisième mouvement de la trilogie Kohntarkosz. Morceau court sur l’album, Magma en jouait une version plus longue dans les années 70, à l’époque où devait sortir Emënthëhtt-Rê. Dans la version longue, le titre prend toute son ampleur. Sons variés de guitare, chuchotements, et une ambiance plus nuancée que les trois premières minutes qui étaient une sorte d’échauffement. |
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On
dirait une improvisation, puis le morceau trouve un chemin à
7 Minutes, lorsque Christian crie « Pëah !! », et la
basse s’engouffre dans un riff ravageur, dans lequel viennent
se greffer les voix, et ça décolle très doucement,
en prenant son temps… Interlude de guitare qui se bat contre la
batterie, puis ces voix qui reviennent, sans cesse, on se croirait en
plein Kohntarkosz Climax ! Et là, ça change tout à
coup, le morceau part dans une sorte de Retrovision (avant l’heure),
avec Christian au chant, rompant le climat « Zombiesque »
du titre, mais tout aussi jouissif. Le morceau enchaine alors sur le
fameux solo de batterie, appelé Ptah un peu partout, et dont
le titre officiel est « Chorüsz ». |