[ A Trick Of The Tail ]

Après The Lamb Lies Down On Broadway, il y aura Deux Albums allant de pair : Trick Of The Tail, puis Wind & Wuthering. Ils sont un peu les Homogenic et Vespertine de Bjork : l’un est Chaud, l’autre Froid. Après ces Deux Albums, Steve Hackett quittera le Groupe, et Genesis seront Trois.

A Trick Of The Tail fait du bien après le Voyage Epuisant du Lamb : il est Rapide, Léger, Amusé, Entraînant, Rigolo tout simplement. Une Collection de Chansons bien foutues, qui redonnent un peu de Tonus au Groupe, qui peut gagner en Légèreté, comme en témoigne la Pochette, dans le Style BD Illustration qui marche très bien. En même temps, ça reste Vieille Angleterre.

La Voix de Phil Collins ressemble à celle de Gabriel, bien qu’elle soit un peu Brouillon, encore. Les Thèmes abordés sont toujours un peu dans la même veine, mais on sent que le Groupe se prend moins au sérieux, moins que pour The Lamb, et encore moins que sur Foxtrot.

Sur cet Album, le Groupe laisse entrevoir sa manière de créer : Longues Improvisations, puis répartition des Motifs pour en faire plusieurs Morceaux, ce qui fait que sur Los Endos, par exemple, on retrouve les Thèmes de Dance on a Volcano et Squonk. Le Groupe perd de son Aura Mystique, mais gagne en Humanité et en Simplicité.


Dance on a Volcano est une Ouverture Parfaite, qui représente bien le Groupe : Début tout en Pompe, avec un Grand Thème qui s’installe, facilement mémorisable, et qui démarre sur un Rythme haletant.

Les Paroles ont également changé, elles se font plus accessibles, moins descriptives, ce qui laisse le Soin à l’Auditeur de plus se les approprier, ce qui n’est pas rien. « Let’s start doing it right » nous dit Phil Collins, comme le Commencement d’autre chose, un Nouveau Départ.

La Danse commence une Dizaine de Secondes après « Let the Dance begin » et c’est un Solo bien Speed de Steve Hackett en Grande Forme qui mène la Danse ! Géant ! Entangled est une Ballade Sublime tout en douceur et en finesse. On retrouve le Coté Planant et ça ressemble un chouia aux Parties Acoustiques de Supper’s Ready. Le Passage vers les Deux Tiers de la Chanson, avec un Tony Banks déployant des Etendues de Synthé, est Magnifique.

Squonk est plus directe. Ca raconte l’Histoire d’un Animal qui fond en Larmes dès qu’on l’attrape. Le Chasseur le capture, mais en ouvrant son Sac, il ne trouve que des Larmes. Une Chanson simple, sympa. Mad Man Moon continue la Veine « Chanson Rapide / Chanson Calme » avec une Ballade typiquement Banksienne. A la Fin, la Chanson décolle un peu.


Robbery, Assault And Battery est une Chanson très Sympathique, racontant les Aventures d’un Cambrioleur (évidemment joué par Phil Collins dans le Clip) sur un mode Humoristique qui marche plutôt bien. Au Milieu, il y a une Partie Instrumentale qui me colle à chaque fois des Frissons tellement c’est beau ! Descente de Claviers avec des Breaks de Batterie partout. Tony Banks est le Roi, c’est ici flagrant.

La Ballade Ripples, avec son Refrain très « We Are The Champions », arrive ensuite, mais la Chanson qui tranche, c’est la Chanson-Titre : A Trick Of The Tail. Riff de Piano excellent, Guitare qui Couine derrière, et surtout, cette Mélodie Fabuleuse, qui nous raconte l’Histoire d’un Diable qui découvre les Humains « Ils n’ont pas de cornes, ni de queue, ils ne savent même pas qu’on existe ». La Chanson est parsemée de Sons Rigolos de Steve Hackett. Une de mes Chansons Préférées de Genesis, qui est ici débarrassé de tous les Lourds Symboles de l’Epoque Gabriel. La Chanson se finit par « Welcome Home »…

Le Morceau qui finit l’Album s’appelle Los Endos, et est composé de plusieurs Motifs de Squonk et Dance on a Volcano. Cinq Minutes de Folie avec un Genesis plus qu’en forme, nous délivrant un Enchainement de Climats très Colorés, avec ici et là quelques Lignes de Basses propices à l’Improvisation en Public entre Phil Collins et Bill Bufford, qui les accompagnera pour la Tournée de cet Album.

Los Endos est un Kaléidoscope, une Pluie de Sons, surtout au Niveau Percussions. Les Chœurs qu’on entend brièvement filent des Frissons… Le morceau se finit sur le Theme de Squonk, tandis qu’au loin, on peut entendre Phil Collins dire quelque chose si on écoute bien : « Il y a un Ange qui se tient devant le Soleil, libre de rentrer chez lui ». C’est bien évidemment un Clin d’œil à Peter Gabriel, et sa Chanson « Solsbury Hill » où Peter Gabriel rentre chez lui.

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[ 3 Septembre 2004 - E-Mail ]