Le But de cette Page est de partager tous les Petits détails que vous n’avez peut-être pas vu, et aussi de me faire part de ce dont je suis passé à coté, ce qui serait Hyper Sympa. Si vous n’avez pas vu le Film dont parle cette Page, votre Plaisir risque d’être gâché, alors pendant qu’il est encore temps, GO AWAY comme dirait la Mère de Brian !!!

J’ai découvert Akira par hasard, en BD, alors que j’étais en Sixième. Ca devait être en 1991 ou 1990, et Akira paraissait en Bande Dessinée, en Couleur, tous les Mois, ça coûtait 18 Francs. Moi qui lisait alors Pif Gadget, Dorothé Magazine ou Astrapi, ça m’a fichu un de ces chocs, pour la Première Fois, une BD était exactement comme je la voulais. Je regardais chaque case pendant 10 Minutes pour savourer tous les petits détails, la Construction des Vignettes, les Regards des Personnages. Je les ai acheté du 15 au 31, et là, Akira est sorti directement en Album. Le Temps que tout soit traduit, il aura fallu au moins 3 ou 4 Ans pour en voir la Fin. Cette Bande Dessinée est une Mine d’Or inépuisable pour moi, un Modèle de Construction, de Rigueur, de Puissance, de Cadrages, tout, tout, tout est parfait dans Akira.

Le Film est très bon aussi. Il ne possède bien évidemment pas les Bons Cotés de la BD (on s’arrête quand on veut, on fait une pause, on reprend plus tard, on déguste une image le temps que l’on veut…) mais rien que l’Animation, les Personnages, les Décors MONSTRUEUSEMENT Beaux, l’Ambiance Incroyable, et le Final Monumental.

La Bande Originale d’Akira par le Geinoh Yamashirogumi est un Enchantement, un Monolithe Noir, une Expérience à part entière, avec et en dehors du Film. Ce qui est Fou, c’est la Totale Liberté qui a été laissée à cet Ensemble pour faire la Musique du Film. Otomo leur a fait totalement confiance. Liberté qui dépasse le Cadre de « Musique de Film » très largement, pour atteindre un Degré de « Design Total ». Design Total car dès qu’on entend cette Musique, on pense à Akira, mais cette Musique va au-delà d’Akira, elle va profond, dans le Cerveau, pour creuser encore plus loin.

Battle Against Clown est plus anecdotique, déclinant le Principe de Kaneda. Sons de Respirations bien forts, effort physique, sueur, ici c’est le Combat, mais avec des Interventions « Tsé-Tsé-Tsé-Tsé-Tsé-Tsé-Tsé » qui adoucissent le truc, puis le Rythme change, s’emporte, ça devient un Gros Bazar maîtrisé. Je préfère largement Kaneda, bien que la Fin de Battle Against Clown soit très intéressante, dans sa Fin, avec les Synthés derrière, comme des Voix, annonçant les Grands Moments de l’Album qui vont arriver.. Arrive ensuite Winds Over Neo-Tokyo, un Morceau très doux, représentant Tetsuo et Kaori lorsqu’ils discutent, et que Tetsuo aimerait s’en aller de Neo-Tokyo. Ce Morceau est un peu comme le Chant des Poupées, mais en plus doux, en moins obsessionnel, prenant son temps, en se laissant aller de-ci delà, avant de finir de façon très grave, avec un son qui me fait penser à John Carpenter ou peut-être, Eric Serra.

Tetsuo. Long Morceau de Dix Minutes, sûrement le Sommet de l’Album après le Requiem. Tetsuo est un Titre très hétérogène, avec de Multiples Sonorités, montrant bien l’Affrontement qui se passe dans la Tête de Tetsuo (j’interprètes si j’veux, d‘abord) avec ce Rythme de Clochettes représentant l’Image Picturale de l’Aura de Testuo se développant en Parallèle de celle d’Akira. L’Ambiance est ici très Zen, mais à la fois Hypnotique, assez dérangeante, comme un Chant Religieux. Le Passage à 02.48 avec les Multiples Clochette est d’une Beauté… Scotchante ! Puis, la « Mélodie » reprend, et débarque alors le Tetsuo Nouveau, avec sa Cape Rouge : « Daaaaaaa Taaaaaa (Boum, Boum) Daaa Taaaa, Da-Ta ! » chante le Chœur ! Boum, Data, Boum, Data, c’est une Danse.

Gros Son de Tambour. Rythme Régulier, Lourd, Clochette, Lourd, Boum, Tambour. Voilà pour l’Introduction. Un Chœur s’élève, très lentement. « Repose en Paix… » puis « Repose en Paix Tetsuo, Repose en Paix Akira… » sur un Fond de Chœur qui me fait fondre tellement ça touche les Notes justes. Sons arrivant à 5 Minutes, créant un Climat Etrange, sur Fond d’Orgue, et on arrive au Meilleur Passage (le Premier, en fait) qui intervient dans le Film lorsque la Sphère Blanche avale tout sur son Passage. Grosse Tristesse, et une Connotation un peu Européenne dans la Mélodie de l’Orgue. Le Majinai (Spell / Sort) commence, impossible de trouver les Paroles nulle part. Dans le Livret, c’est une Suite de Kanjis.

Ce Sort se finit sur l’Orgue s’endormant, et introduisant un Nouveau Thème, très Puissant : je l’appelle le « Zota ». Dans cette Partie, le Chœur chante une suite de Mots : Orage,Tornade, Pouvoir, Lumière… avant le « Zota » Final, qui éclate « Zotaaaaaa !!! » pour revenir à… Kaneda ! On repart sur le Rythme du tout Premier Morceau de l’Album ! Géant ! Tout cela avec en fond le « Repose en Paix » qu’on avait entendu au Début du Requiem. D’une Force Incroyable !

Ca s’apaise, doucement, on prend sont temps, et on arrive au Chœur Final, tout en Murmures et en Délicatesses : « Reposez en Paix, les Enfants, reposez en Paix » Sur des Paroles pleines d’Espoir et de Tristesse, le Chœur : « Envolez-vous avec nous, laissez une nouvelle Vie revenir, reposez en paix, j’attendrais ce moment où un nouveau Futur reviendra sur la Terre » tout cela en Japonais le plus beau. Le Tambour du Début arrive par endroits, et clôt le Requiem. Le Truc le plus Beau que j’ai jamais entendu pour une Œuvre qui me laisse toujours autant sur le cul lorsque je la regardes. Lien !