Difficile de parler de la musique de Magma. La musique de Magma est unique, oui je sais, on utilise ce terme à propos de tout et n’importe quoi, mais là, je ne peux pas passer à côté, il n’existe aucune formation faisant quelque chose comme Magma. Bien sur, Magma emprunte à pas mal de genres : Classique, Jazz, Rock, mais le tout est mélangé à un point qu’on ne sait plus du tout où on est. Sûrement pas sur Terre.

Plutôt sur la Planète Kobaïa, le nom du premier album de Magma. Et quelle langue parle-t-on sur la Planète Kobaïa ? Le Kobaïen, c’te question. Christian Vander, batteur, compositeur, auteur, pianiste et chanteur de Magma a inventé un univers en 1970. Dans cet Univers, il utilise le Kobaïen (quelque fois de l’anglais, quelque fois du français) pour parvenir à exprimer la multitude d’émotions contenues en lui. Le Kobaïen peut rebuter. Au début, ça ressemble à de l’allemand, puis quelque mots reviennent souvent et créent une entité unique qui se décline à tous les niveaux : musique unique, logo unique, ambiance unique, et surtout, formation massive, puisque avec Magma, il y a souvent plus de 8 personnes sur scène.

La base de Magma, c’est la composition au piano acoustique et au chant. Le piano devient deux orgues Fender sur scène, créant une assise sonore incroyable. Le chant est très présent. C’est un chœur, en fait. Ce chant est souvent assuré par 3 ou 4 Personnes. Voilà pour la base. Si vous avez du mal avec les voix de Magma, ou le son de l’orgue Fender, il est encore temps de partir.

S’ajoutent alors la guitare et la batterie. Contrairement à ce que l’on pourrait penser, la batterie n’est pas le cœur de Magma. Christian Vander a toujours composé seul au piano et à la voix. Selon lui, il a toujours eu du mal à venir intercaler la batterie là-dedans. Ce qui ne l’empêche pas d’être très présent. L’autre grand élément de Magma, que l’on entend plus sur les albums que les live, c’est la basse. La basse est complètement imprégnée de cette obsession musicale qui parcours toute la musique de Magma : la répétition. Christian Vander appelle ça « obsession ».

L’obsession, c’est répéter un morceau plusieurs mois pour être au top. Mais l’obsession, c’est aussi laisser durer une ambiance, être bien dedans, puis la décliner le plus possible, jusqu’à l’épuisement ou la folie. C’est ce qui fait que la musique de Magma s’étale souvent sur plus de 20 minutes. C’est comme ces chansons où le pont est le passage le plus beau, et bien là, c’est plein de ponts collés les uns aux autres, créant un escalier de ponts jusqu’à l’extase finale de Marie-Thérèse.

La musique de Magma est difficile d’accès pour certains morceaux, mais incroyablement humaine de par l’omniprésence du chant. Intemporelle, elle évoque à la fois des chants ancestraux, des louanges à un éventuel Dieu-Soleil, des chants de guerre, de beauté, de grandeur, de folie. Je vous invite à découvrir un univers à part, vraiment original. La musique de Magma ne se consomme pas, ne s’apprivoise pas en 5 minutes. Laissez-vous aller. Vous n'entendrez jamais quelque chose comme Magma.




Trilogie Theusz Hamtaahk
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Trilogie Kohntarkosz
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