[ Attention ! Cette Page s’adresse à des Gens qui ont déjà vu ce Film ]


Le But de cette Page est de partager tous les Petits détails que vous n’avez peut-être pas vu, et aussi de me faire part de ce dont je suis passé à coté, ce qui serait Hyper Sympa. Si vous n’avez pas vu le Film dont parle cette Page, votre Plaisir risque d’être gâché, alors pendant qu’il est encore temps, GO AWAY comme dirait la Mère de Brian !!!


Ghost in the Shell au Cinéma fut la Première fois que j’éprouvais des Sensations Inconnues alors : Contemplation, Paix, Zen, le tout dans un produit que je pensais connaître : le Manga Futuriste, avec ses Codes, son Visuel si Caractéristique. Ce fut une Totale Surprise, un Emerveillement, un Plaisir des Yeux qui s’écarquillent le plus possible pour ne pas perdre une seul Miette de ce Spectacle Zen génialement Lent, qui prends son temps, qui en met plein la Vue, la mienne, pas celle des Spectateurs qui pensaient voir un Manga Cyberpunk où ça se frite dans tous les sens avec des Explosions et des Armes de Destruction Massive.

Une Ville Humide, Froide, Bleue, Grise et Verte, dans laquelle évoluent des Personnes mêlés à une Intrigue Politico-Militaro-Diplomatico-Chiante qui ne sert que de prétexte (de toute façon l’intrigue de premier plan ne m’intéresses pas vraiment, qui peut-elle intéresser ?) à une Réflexion sur ce qu’est d’être « Vivant », la Conscience, tout ça. Ce qui est bien, c’est qu’on ne nous sors pas de Gros Textes CHIANTS comme dans Matrix, avec un Morpheus Neu-Neu comme pas deux qui débite des Poncifs genre « Si tu manges… c’est peut-être parce que tu as faim, Néo ».



Non, dans ce Film, tout passe par les Images. Des Images qui sont en plus d’une beauté à tomber par terre et se briser le coccyx tellement elles sont parlantes, sauf peut-être si on regarde les images « par pur plaisir des yeux ». Dès les Premières Images, on voit que le Personnage de la Femme-Cyborg a un Problème avec sa Conscience, son « Ghost » comme ils disent dans le Film. Elle disparaît, et se laisse tomber, d’abord pour accomplir sa Mission, puis pour se sauver. Disparition, puis réapparition, puisqu’on assiste après à sa Naissance, une Scène très Belle, qui fait bien sur le Bonheur des Garçons, avec cette Insistance sur les Seins, les Fesses…



La Musique d’Ouverture est d’une Délicatesse, d’une Religiosité Fabuleuse : « When you are dancing, a beautiful lady becomes drunken. When you are dancing, a shining moon rings. A god descends for a wedding, And dawn approaches while the night bird sings. God bless you. God bless you. God bless you. God bless you » Un Sommet, qu’on reconnaît aussitôt, qu’on oublie pas.



Puis, on découvre la Ville de plus en plus, avec une Préférence pour les Quartiers sales, hyper fouillés, avec des cadrages insistants sur la hauteur, le vertige, la profondeur. La Musique n’est pas en reste, avec un Dépouillement Sensible, de l’ordre de l’Aquarelle, soulignant certains Passages, mais sans les Encombrer, en les rendant plus léger. Très souvent aussi, comme dans la Poursuite dans la Ruelle ci-dessous, il n’y a pas de Musique du tout, alors que dans n’importe quel Film d’Action, il y en aurait, enfin peut-être. Là, c’est du Zen à tous les Etages. Même le Malfaiteur qui arpente la Ruelle s’arrête pour regarder au-dessus de lui : il voit passer un Avion.



Le Film ne s’intéresse qu’aux Personnages, comme en témoigne cette Zone déserte, avec juste un peu d’eau, à la Sortie de la Ruelle. Encore une fois, la Femme-Cyborg est Invisible. Tout le Film pose des Questions sur ce qui « pense » et sur ce qui « ne pense pas » (Thème Universel des Robots). La Femme-Cyborg est dépourvue de Pudeur, mais pas de Rêves, comme la Courte Scène où l’on entend la Musique « Virtual Cime » qui est à tomber, surtout lorsque les Guitares arrivent à la Moitié du Morceau. L’Image où elle se voit son reflet est très parlante, dans le genre « Miroir » ou « Qui suis-je ? » avec cette Contemplation de la Ville, avec ces Contrastes Oranges / Bleus.



Le Film patine alors un peu, jusqu’à la Scène du Musée, en Forme de Morceau de Bravoure Final lorsque la Femme-Cyborg s’arrache le Corps en tentant de soulever le Capot du Robot. Elle change alors de Corps, ça tourne au Truc Philosophique, mais jamais lourd, jamais « Je vais vous montrer que moi, je sais vous retourner le cerveau » grâce au Rythme Calme et Doux.



Ce Film est une Expérience Unique. Je l’ai vu avec un Ami à sa Sortie au Cinéma, à la Fin, il m’a demandé si il ne s’était pas endormi (il ne s’était pas endormi), et c’est vrai que si on s’attache à l’Histoire Stricte, c’est complexe. Le Truc, c’est de regarder plus loin « dans » le Film, pas « sur » le Film. A la Fin, la Femme-Cyborg se « réincarne » dans un autre Corps, celui d’une petite fille, et prononce cette Phrase que je n’ai jamais oublié « Par où commencer ? Le Réseau est si vaste… » Cliquez ici pour voir un Panorama que j’ai fait avec le Dernier Plan du Film.

[ 7 Juillet 2004 - E-Mail ]