J’ai
découvert le Groupe (Keith) Emerson (Greg) Lake & (Carl)
Palmer (ELP) presque par hasard, en 1998. A cette époque, on
m’avait offert un Livre regroupant beaucoup d’Illustrations
d’HR Giger, celui qui a inventé la Sublime Créature
Alien. A force de le feuilleter, je le connaissais bien, j’avais
souvent en tête quelques uns de ses tableaux. Je suis allé
à la Médiathèque histoire de flâner comme
d’habitude et de trouver quelques perles au hasard. Et je tombe
sur l’Album « Brain
Salad Surgery » (j’aime bien la sonorité de ces trois
mots mis bout à bout) avec la Couverture Impressionnante, Glacée,
Froide, Mortuaire. Me souvenant que Giger avait fait la Couverture de
cet Album, je me suis allez hop, je prends celui-là, on verra
bien sur quoi on tombe, juste par curiosité.
J’avais déjà lu le Nom du Groupe dans un Livre sur Queen. Dans ce Livre, dans la Partie consacrée à la Période de l’Album Queen II, on lit que Queen s’essayait à des morceaux changeant d’atmosphères, d’ambiance, et que l’on qualifiait de Rock « Progressif ». Et les Grands Groupes de l’Epoque étaient Yes, Genesis, et ELP. J’emprunte donc l’Album à la Couverture Mortuaire, et je l’écoute. Gros Choc, ce n’est pas ce à quoi je m’attendais, c’est carrément mieux ! Mais…entrer dans l’Univers d’ELP n’est pas chose facile ! Courageux ? |
Ce qui frappe d’abord, c’est le son de l’Orgue Hammond. Vous entendez ce Son dans « Light My Fire » des Doors, c’est le truc le plus connu qui me vient à l’esprit tout de suite maintenant, cette prédominance du Hammond. Le Leader du Trio, Keith Emerson, est un Virtuose des Claviers, il adore l’Orgue Hammond, et vous le fait bien comprendre en en usant et en en abusant. Il y en a dans tous les sens, ça monte, ça descend, ça part dans toutes les directions. Juste après, il y a d’autres sons de Synthétiseurs d’Epoque, du Piano et parfois de l’Orgue d’Eglise, avec un son Enorme. C’est
donc un cap à passer, cette adaptation au Son Etrange de l’Orgue
Hammond. Je n’ai pas eu trop de problème avec, étant
depuis longtemps admiratif de chansons telles que Light My Fire des
Doors, le Solo d’Orgue Hammond dans Bad de Michael Jackson, de
la BO du Dessin Animé Fritz The Cat, celle d’Orange Mécanique,
le Début du Générique de 21 Jump Street, et à
bien sur de nombreuses Musiques de Jeux Vidéos.
Si vous êtes allergique, c’est super dur d’entrer
dans cet Univers. Et je le comprends parfaitement. |
L’Univers Sonore du Groupe est très varié, si vous arrivez à passer le Cap du Son de l’Orgue Hammond, c’est bon. Si vous arrivez à passer le Cap de la Forme, c’est bon aussi. Mais il reste encore un Aspect très important : la Structure des Morceaux. Et c’est là qu’on entre de plein pied dans ce qu’on appelle le « Rock Progressif ». Les Morceaux changent presque tous entre eux, il n’y en a presque pas un seul construit sur le même schéma que l’autre, et le comble, c’est qu’à l’intérieur d’un même Morceau, les Ambiances, Rythmes et Sonorités changent, c’est incroyable ! La Durée varie souvent on va du Petit Morceau Mignon de 5 minutes à la Fresque Epique de plus de 20 minutes ! Il y a aussi les Compositions à tiroir, avec « Part One, Part Two » comme Mike Oldfield dans ses premiers Albums. Les autres Groupes utilisant ce genre de Structures sont bien évidemment Yes, Genesis, King Crimson, Van Der Graaf Generator, Gentle Giant et pourquoi pas Jethro Tull avec le Merveilleux « Thick As A Brick », Morceau de 45 minutes étalé sur les Deux Faces du Disque (souvenez-vous que nous sommes à l’époque du Vinyle) ou encore « A Passion Play ». |
Cette Forme de Morceau
(Long, souvent à Tirroir, très héterogène)
pose un problème intéressant, concernant les fameuses
20 minutes d’une Face de Disque Vinyle. De la place, il y en
a, il n’y a que ça, alors quoi mettre dedans ? De façon
Générale, dans le Rock Progressif des Années
70, il s’agissait de raconter une Histoire, d’ou l’utilisation
de Compositions à tiroir pour signifier le passage d’un
Chapitre à un Autre. Dans pas mal de ces Groupes,
les Concerts étaient de Véritables Opéras (pour
les Albums Concepts) ou alors étaient très Théâtraux,
pour le Morceau de 20 minutes qui était souvent le Clou du
Spectacle en général.
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C’est criant dans les Albums, et en Concert, ça l’est encore plus, car si Lake a ses passages à lui (Ballades Acoustiques avec juste la Guitare) ou Palmer a ses Solos de Batteries (avec Gong, Cloches et Tambours), Emerson est quant à lui un Véritable Showman avec pleins de Tours de Magie dans son Chapeau Magique : Solos Monstrueux, Torture de l’Orgue Hammond (avec des Couteaux) quand ça ne tourne pas à l’Acte Sexuel avec son Instrument Préferé, Moog-Stick lors de l’Epique « Tarkus », Fumée et Apparition d’un Ordinateur Géant déployant ses « Ailes » lors de « Karn Evil 9 » Piano Tournant à 360° pendant qu’il en joue, et bien sur, les Costumes d’Epoque avec Paillettes et Cheveux Longs. Voilà donc les quelques petites choses que je tenais à vous raconter avant que vous ne plongiez dans l’Univers d’ELP, avec tout ce qu’il contient d’excès, de folie, de repoussement des limites, d’originalité, d’innovation, de décadence, d’ego surdimensionné avec les chevilles qui vont avec, de grandiose, d’ambition, de (très) drôle, d’humour, et finalement, d’humain. Si vous avec envie d’explorer une facette méconnue du Rock’N Roll, je vous invite à me suivre par ici ! |