- Ne lisez pas cette Page si vous vivez mal votre Relation Amoureuse -

La Rencontre. Elle ne parle pas beaucoup, elle me l’avait dit, elle préfère ne rien dire plutôt que de dire des bêtises. Des Petites Mains dans des Petits Gants, il caillait du côté du Squat de la Rue de Rivoli. Lorsqu’elle se sent bien, elle ne dit rien. Elle aime le Gadda da Vida, et les Plantes en Fleurs entourant le Visage du Dessin que j’ai fait d’elle.


Des mains fines qui savent cueillir les Bons Mots, des Cheveux comme le Vinyle de ses Disques chez elle, sur sa Platine qui craque, mais qui encore la Force de passer The Dark Side of The Moon lorsqu’elle allume ses Loupiotes Bleues au-dessus de son Lit. Ca tombe bien y a en plus des Moutons au plafond.

Ses cheveux sur lesquels ma Langue joue de la Musique, Johnnie Jane ou Melody Nelson, quelque chose d’Acidulé, qui pique. Et pour décontracter, l’Histoire Continue de Bungalow Bill. Discrète, Méfiante, Adulescente, tout est là, et puis mes Gestes Maladroits, mes (TRES Grosses) Conneries que je regrette.


Avec le Recul je me demande si j’ai fait ça exprès pour voir si elle resterait avec moi malgré tout. Elle pense de même quelquefois, lorsqu’elle m’agace - mais infiniment moins que mes Conneries qui transforment la Confiance en Miettes de Craquelures.

Et ça revient, petit à petit, doucement. Magie de la Discussion, des Fous Rires en faisant l’Amour la Fenêtre Ouverte le Samedi Matin pour se venger du Voisin qui bricole le Dimanche Matin, crier le plus Fort possible pour concurrencer sa Putain de Perceuse qui n’est jamais en Panne.

Elle me dit que j’ai changé, en mieux. Je m’en rends compte moyennement, puisque je vis tous les jours avec moi et mes Trous de Mémoires que de plus en plus de Gens me signalent, ça m’inquiète. Je repense à tout ce que j’avais noté dans mon Journal Intime, le 8 Mars 2003, « La Fille qui me comprendrait à demi-mot, prête à construire une Cabane sur un coup de tête, qui dessinerai avec moi des Maisons Tordues, qui jouerait à faire un Concerto de Cuillers en plein repas, qui me ferait rire, qui n’a pas peur de se salir dans une maison abandonnée, qui jouerait de la harpe, qui me murmurerait des conneries plus grosses que les miennes, qui me taperait parce que je dis des énormités.

Qui me casserait avec un sens de la répartie subtil et fou, qui aimerait rester allongée dans l’herbe à compter les nuages avec moi qui me ferait sursauter en plein film, qui aimerait Alice au Pays des Merveilles, le Thé à la Mûre Sauvage, qui serait sauvage, en fait ». Tout cela est en train de se réaliser, petit à petit. Des fois je me dis que c’est trop beau, que finalement je n’aurais pas ce que je veux, mais j’aurais quelque chose de différent, d’aussi beau. Et en fait, non, tout vient, tout se réalise, si on s’en donne le Temps, si on parle, si on parle, si on parle. Elle a changé de Voie, abandonnant des Etudes Chiantes pour se réveiller, et FAIRE des Choses. Maladroites, Minutieuses, Originales, mais FAITES.


Voilà la Clé : faire. Elle me parle de son Prof de Performances et ça m’éclate de savoir qu’elle a un Prof de Performances et tant qu’à faire pourquoi pas un Prof de Fusion à Froid, un Prof de Double Pénétration, un Prof de Ballon Dirigeable… Elle est nerveuse, s’énerve, me mets souvent 1 à 0 en répartie. Je suis là comme un Con, cassé, vanné, démonté par elle. Et j’aime ça.


Elle casse de l’Internaute Mort de Faim sur des Tchats, tandis que je Casse de l’Internaute Neu-Neu sur des Forums consacrés à des Chanteurs de Variétés (Superbus, Saez). On se dessine chacun son tour, nus, on se dessine des choses dans l’dos.

Si c’est pas du Bonheur, je sais pas ce que c’est. Partir en Week-End dormir dans un Manoir craquelant, humide et gluant, faire griller des Chamallows dans un Feu qui redémarre sans prévenir vers 3 Heures du Matin, s’amuser à se faire Peur, voilà, s’amuser à se faire Peur, faire semblant d’oublier qu’on va Mourir, et qu’un Beau jour, on finira en dessert pour les Vers, ou en Cendres saupoudrées du Haut d’une Falaise par des Amis qui eux, sauront ce qui s’est passé après notre Mort. Désolé de Plomber l’Ambiance.

Se promener la Nuit aux Buttes Chaumont (à l’Occasion de la Nuit Blanche, comme ça c’est autorisé - il y a même des Crêpes à la Crème de Marron) ou à côté des Immeubles Abandonnés à coté de chez moi (alors que c’est interdit) et ne pas bouger, dans le Noir, tandis qu’un Promeneur promène son Chien, lequel Chien nous a repéré, et aboie alors qu’on est couchés sur le sol, tremblotant, Main dans la Main, faisant nos Photos de Fantômes. Partager tout un Panel d’Emotions, se Tester, en parler, parler, parler.


Se promener devant les Grands Moulins Abandonnés de Paris, voir que c’est ouvert, et s’y promener un Long Moment avant qu’un Vigile nous voit, et nous demande ce qu’on y fait. Le prendre pour un Con en lui disant en souriant qu’on s’est perdus, puis s’en aller en le prenant en photo, et en le remerciant de n’avoir pas lâché son Chien-Chien.

Le même regard Complice dans les Yeux, la même envie d’y aller, de ne pas avoir Peur, se dire que si on ose pas y aller, ce Soir on regrettera de ne pas s’être mis de la Boue sur ses Fringues pour contempler d’aussi Belles Photos avec des Vrais Pigeons dessus. Trottiner en pouffant de Rire, en écoutant Boney M avant d’aller voir un Documentaire Accablant sur les Gros Cons qui vendent des Armes aux Africains. Main dans la Main, levant et baissant les Sourcils au Rythme des Claps de la Chanson, si il y en a, et qu’on a de la Chance.


Les Choses en plus que nous faisons, variées, qui m’excitent, et surtout, surtout, dont j’avais oublié le Rêve. Les Choses que je n’avait pas notées, et que je voulais construire, et qui arrivent. Marcher le Soir, lorsque les Nuages survolent la Ville, prêt à Bombarder un Orage, mais tant pis, marchons, passons devant les Maisons, parlons, empruntons des Rues qu’on ne prenait pas avant, connaissons la Ville, prenons le Temps d’observer. Disons Bonjour aux Chats qui viennent se frotter à nos Pieds en miaulant pour qu’on soit la Cinquième Personne à les nourrir ce soir (sont malins, ces Chats…), ferme ton Manteau le Vent se lève, regarde toutes ces Nuances de Gris au-dessus de nos Têtes, on se sent tout petit, pareils, aussi trempés l’un que l’autre sous la Pluie.

A rigoler comme des Bossus parce que tu as marché sans faire exprès sur un Escargot, dans un Bruit Incontournable, alors qu’on venait de voir Mon Voisin Totoro, en ayant apporté des Croissants et des Pains au Chocolat au Projectionniste. La Pluie, Formidable vecteur d’égalité, regarde par la Baie Vitrée comme tout a poussé, tout est Vert Humide, faudra qu’on aille visiter cet Endroit Abandonné en face un jour, ça à l’air bien.

Il y a une Serre Abandonnée, on va y planter des Tomates Cerises. Je viens de relire pour la Quatrième fois ce Texte, et je me rends compte que je ne parle pas d’elle, mais des choses qu’on fait ensemble. Pour une fois, je suis d’accord avec un Proverbe : s’aimer c’est pas se regarder, mais regarder ensemble dans la même Direction (St Exupery)

[ 20 Mai 2005 - E-Mail ]

Depuis, nous sommes allés en face, sur ce Terrain de Tennis Abandonné où l’on entend quelque fois des Fantômes en Short échanger quelques Passing-Shots. Depuis, elle me met la Raclée tout le temps à la Bataille Navale. Et j’aime ça.



Ci-dessous, Mise à Jour du 27 Avril 2006 !





Elle est pas Belle la Vie ?

Ca y est, elle est chez Moi. Après s’être débarrassée de son Manteau, elle file dans ma Chambre regarder dans sa Boite mail si au Boulot ils ne lui ont pas laissé un Truc à faire pendant le Week-End. Mais non, ça ne me dérange pas, fais ton Boulot, je t’en prie, comme ça après on est Tranquilles. Finalement, oui, ils lui ont demandé de finir un Truc sur Excel, et je peux m’allonger sur mon Lit et la regarder travailler en Silence, en souriant simplement, en appréciant, en la contemplant. Elle se retourne, me regarder sourire bêtement, me demande de ne pas m’inquiéter, qu’elle va bientôt finir. Mais moi je m’en, fiche, j’ai tout mon temps, et puis je suis bien, là, à la regarder. Sa Colonne Vertébrale bien cambrée dessine un S Magnifique, avec en Fond Sonore le Clapotis de ses Finger Chocolat Blanc sur mon Clavier. Remplis ton Tableau, ma Puce, remplis-le, ne t’inquiète pas pour moi, je t’admire, je te regarde, je suis là, j’attends patiemment. Et j’imagine des Choses.

Je vois ton Dos nu, je vois les Vertèbres qui forment un Escalier qui me rappelle une Chanson de Led Zeppelin. Je l’emprunterais bien, cet Escalier, pour venir lui caresser la Nuque malheureusement cachée par ses Cheveux depuis qu’ils sont plus longs. Je vois la Courbe des Epaules, avec ses Bras Fins qui bougent légèrement au Fil des Mots. C’est beau, cet Enchainement Epaule / Bras / Main. C’est parfait, c’est Doux. Elle se retourne tout à coup, interrompant ma Rêverie, et me dit d’une Voix bien décidée, une Voix qui y va : « Tu sais ce qui me ferait plaisir là tout de suite maintenant ? Un bon Cunnilingus ! » Puis elle éclate de rire.

Elle a fini de tapoter son Truc sur Excel, et elle me montre les Nouvelles Chaussettes qu’elle s’est acheté. Une Paire Noire, une Paire Rouge, très douces, remontant au-dessus de son Genou, agréables au toucher, bien que ses Jambes à elle soient bien plus agréables à caresser, et puis c’est tout Chaud, ça sent le Croissant, c’est Lisse, et on n’a qu’une envie : En couper un Bout pour le faire cuire avec des Oignons Caramélisés dans une Sauce au Poivre Vert. Elle s’allonge sur moi, et je passe un Temps à caresser son Dos, passant ma Main sous son Pull pour apprécier la Douceur de son Dos, juste au-dessus des Fesses, remontant jusqu’entre les Epaules.

Dans la Tête, j’ai une autre Musique : « Hairless Heart », dont les Nappes de Mellotron vous font glisser dans un Etat de Bonheur proche de celui qu’on a quand on se réveille un Dimanche Matin et qu’on voit qu’il a Neigé pendant la Nuit, pendant qu’on dormait, et qu’on a rien entendu. Comme une Surprise, mais qui reviendrait à chaque fois, et dont on ne se lasserait jamais.

Le Matin, je suis le premier à me réveiller, comme d’habitude. Je caresse son Visage pendant qu’elle dort, profitant de son Beau Visage sans Expression, au Repos, ses Yeux bougeant légèrement quelque fois. Elle change de position, dérangée par mes Caresses. Je recommence, elle rechange de position, je la re-Caresse. Pour qu’elle penche la Tête vers moi, doucement. Elle arrive un peu à articuler quelque chose comme « Hmmm, tu fais quoiiiii... » puis elle se rendort, cette fois profondément, et je peux à nouveau passer ma Main dans ses Lisses Cheveux, admirer les Reflets sur ses Mèches, parcourir chaque Détail de sa Figure comme un Skieur qui refait dans sa Tête le Parcours qu’il va descendre la Minute d’après.

Je l’enveloppe de mon Corps. Elle apprécie, sa main cherche la mienne, maladroitement (elle n’est pas très Matinale) puis nous nous enlaçons.Promenade dans Paris, passage dans quelques Magasins qui me dépriment (Vêtements, Vêtements, Vêtements, Chaussures, Vêtements…) mais qu’il faut bien visiter, car mine de rien, j’apprécie beaucoup le fait qu’elle me plaise de part la Façon dont elle s’habille…


Et pis moi aussi j’aime bien acheter des Fringues, enfin une fois dans l’Année. Elle voit ma Mine Triste d’être au Milieu de toutes ces Rangées de Fringues, de Fringues, de Fringues, et elle me rassure : « T’inquiètes, ce soir t’aura une P’tite Pipe ! » puis éclate de rire. Lorsqu’elle me dit ça, je souris, tout redevient Beau, et je ne peux m’empêcher de regarder des Fesses… Une fois à la Maison, elle est chez moi, puis lorsque nous nous aimons, je suis en Elle. La Boucle est Bouclée !

Ci-dessous, des Dessins faits alors qu'elle avait une Quarantaine de dessins à faire pour son Travail !



Ci-Dessous, un Dessin pour nos Trois Ans...



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20 Juillet 2005 - E-Mail ]