Au Lycée, un Ami me passe une Cassette Audio, et me voilà avec du Métal dans les Oreilles. Mais pas n’importe lequel, vu que le Type connaissait ma Passion pour tout ce qui touche un peu au Progressif, il me dit « Tu va voir, c’est du Métal, mais pas comme les autres, c’est du Métal Progressif ». Vu que le Type était connu pour raconter des Trucs un peu Ridicules (genre « Le Bossu de Notre-Dame de Disney, tu va voir, c’est un Chef d’Oeuvre ») je me méfiai un peu, j’écoutais pour voir, après tout, le Hard Rock, c’est rigolo, non ?

On entend pratiquement pas la Basse, noyée sous le Son de Moto de la Guitare Saturée. Le Synthé est assez présent, surtout dans les Moments « Atmosphériques » qui font très Excalibur. La Voix du Chanteur a de bons cotés : elle est puissante, énergique, mais le problème, c’est qu’elle a ce coté insupportable à la Axl Rose, ce Truc de rendre « joli » n’importe quelle syllabe. Par exemple, il y a un Morceau de 20 Minutes, et dans les Passages où on devrait « Rugir », le Chanteur « Chante » sans vraiment cracher ses Boyaux, alors que ça cartonnerait encore plus ! C’est le Problème de ce Genre de Truc par rapport au Punk : les Punks foutent un Boxon d’Enfer, et détruisent leur Matos. Symphony X, non, car bon, ça coûte cher. C’est un Parti Pris à accepter.

J’ai donc découvert « The Divine Wings of Tragedy » en Cassette Audio, et elle a beaucoup tourné, cette Cassette, pour dessiner, c’est le pied, on s’imagine en Primaire, quand on dessinait des Dragons et des Chevaliers ! Le Premier Morceau est un « Hymne de Bataille » c’est comme ça qu’ils appellent ça sur les Sites de Fans. Et j’dois dire que ce Nom colle parfaitement, ça donne presque envie d’aller faire la Guerre aux Méchants Dragons de Sauron, enfin pas trop quand même, hors de Question de faire la Guerre aux Cotés de Gens pas capables de dire qui a gagné l’Eurovision en 1975 ! Le Deuxième Morceau est quelconque, le Troisième est très drôle ! C’est une Sorte de « Truc » avec pleins de Bach dedans, joué à la Guitare, en Tapping.

Le Guitariste joue tellement rapidement qu’il en fout partout : ça dégouline. J’appelle ça de la « Branlette » excusez du terme, mais c’est vraiment « Je vais vous montrer comment je joue super vite, vous allez en bouffer, du Tapping !!! » et c’est proprement gonflant, on meurt d’envie de lui dire de nous sortir un Bon Gros Riff Gras. Dans le genre Branlette, Van Halen est pas mal, mais le pire, c’est Yngwie Malmsteem ! Plus de Sperme, c’est pas possible !

Dans ce Troisème Morceau, on sent alors que le Groupe a un Truc. Oui je sais, c’est presque tout le Temps la même chose : Riff Guitare Saturée + Paroles Lourdes + Solo de Guitare = Formule Déclinable à l’Infini. Mais le Truc, ici, c’est cette Alternance des Solos Guitare Electrique / Synthés. Le Groupe n’arrête pas, y en a partout, c’est... trop facile ! Surtout que dans TOUS leurs Albums, c’est le même Son de Guitare ou de Synthé...

Heureusement, le Quatrième Morceau arrive, et c’est déjà plus sympa, le Synthé Bontempi joue un Truc façon Violon Château Fort. Et puis l’Ambiance change, ça devient déjà plus « Progressif », la Musique se fait plus imagée, et un Univers s’installe, on passe du Cadre de « Groupe de Métal Bateau » au « Groupe de Métal qui fait quelque chose de déjà plus intéressant ». Le Groupe nous narre l’Histoire d’un Croisé, c’est super drôle, avec des Paroles comme « Un Cœur d’Or bat dans sa Poitrine d’Acier »...

Ce morceau est quand même très Sympa, bien que cette Ambiance soit vraiment pesante. Juste après, il y a Trois Titres que je trouve inutiles, et on arrive au Morceau de 20 Minutes qui donne son Nom à l’Album. C’est une Grande Histoire, avec Introduction en Chœur bien Ronflante, et ensuite, un Rythme Saturé bien Martial, et en Apothéose, le Guitariste qui nous refait du Brian May, lors de l’Arrivée de la Guitare à 02.17 ! Ensuite, c’est vraiment du Bon Gros Métal, ça Speede, ça part à fond les Manettes, on tape du Pied, c’est tout ce qu’on demande, et c’est réussi !

C’est bien simple, j’ai fait partager ce Moment de Bonheur a des Camarades de Classe, obligé, pas pu faire autrement. Alors les Enfants, c’est simple, nous sommes un Groupe de Métal, nous devons donc avoir TOUS les Cheveux Longs comme des Chevaliers, des Chemises à Jabots Blanches (Noires pour ceux qui sont un peu Ronds) et surtout, avoir une Expression pas possible lors de la Séance Photo. Un Petit Sourire ? - Non, nous sommes un Groupe de Métal. « Ah, euh... bon. ». Le Guitariste qui se Masturbe, c’est celui sur la Droite qui ressemble à Larry Kubiack de Parker Lewis. Tout à Droite, avec une Paralysie Faciale des Zygomatiques, c’est le Synthé Bontempi.

Au Milieu, c’est Russel « Lâche la Torche » Allen. Le Petit Sec qui s'agite, à Gauche, c’est le Batteur. Et tout à Gauche, c’est le Bassiste qu’on entend pratiquement jamais. Il a de Bien Belles Bagues. Quand je repense aux Fans de Métal sur les Forums qui disent « Le Rap c’est NUL, ils sont habillés pareil » je me permets de rire tout doucement. Mais ne nous méprenons pas, j’adore Symphony X.

Twilight In Olympus est bizarre, il semble incomplet. Smoke & Mirrors, la première Chanson, suit la Tradition du « Battle Hymn», sauf que là c’est très gonflant, ça sent la « Formule » ! Comment ça c’est pareil pour tous les Groupes de Genre ? Mort de Rire ! Pleins de Symboles : Shadows, Fears, Smoke, Mirrors, GnaGnaGna...

Church of the Machine est déjà plus intéressante, le Groupe tente de faire autre chose, avec cette Introduction sympa comme tout, qui grimpe, qui grimpe, en croirait presque du Tangerine Dream. Après, ça redevient du Symphony X tout ce qu’il y a de plus Classique, avec comme d’habitude une Musique qui fait taper des Pieds, et des Paroles qu’il faut oublier. Notez que la Mélodie au Piano au Début de ce Titre est archi-pompée sur « Tubular Bells » de Mike Oldfield (la Musique de l’Exorciste, pour mes Amis Métaleux). Heureusement, la Suite est Sublime à 02.40 avec ces « Hey ! Hey ! Hey ! » Géniaux ! Simple, mais Génial ! Après, ça redevient de la Branlette, Solo Guitare, Solo Bontempi, Solo Guitare… avec en plus une Citation Ultra-Rapide de la Toccata de Bach. Ensuite, « Sonata », Pièce Instrumentale que ne renierai pas André Rieu. Je Zappe.

In The Dragon's Den est beaucoup mieux que tout cela ! Simple, Rapide, Agressif, c’est que de la Joie ! Refrain Sublime, pas original pour un sou, mais qu’est-ce que c’est bon ! Bizarrement, le Solo me soule moins sur ce titre. Il y a même un Petit Solo de Basse coincé entre Deux Solos de Guitare. Il y a le Traditionnel Solo de Bontempi. Je me souviens que ce Titre était le Dernier du Concert de 1998 à la Loco, le Chanteur avait fait monter une Fille pour chanter avec lui sur ce Titre.

Through The Looking Glass (Part I, II, III) est une Tentative de s’éloigner de l’Antiquité et du Moyen-Age, ici, le Groupe cause d’Alice au Pays des Merveilles. Ca donne quelque chose de très Etrange. Le Thème Principal est sympa. Paroles ronflantes avec des Trucs Tordants comme : « Is it as it seems, or just a dream within a dream ? » on se croirait presque sur un Blog Gothique !

L'Album V commence par une Reprise d’un Truc de Verdi, je sais plus trop quoi. Rythme de Cavalerie, on est à cheval, allons à la Guerre de Bon Cœur ! Et vous savez quoi, ça marche ! Enfin avec moi, et j’en ai pas mal mangé, du Symphony X. Le Morceau « Titre » est sympa, avec ce Refrain très « Comédie Musicale » on croirait presque Hair Version Métal ! Encore et toujours le même reproche : Solo Guitare / Synthé Alterné. Cette fois-ci, tout l’Album tourne autour d’un Histoire Complète : c’est (en gros) une Enorme Guerre entre l’Atlantide, les Monstres créés là-bas, et l’Egypte ! On sort un peu du Moyen-Age pour cette fois-ci rejoindre un Monde un peu plus Coloré, puisqu’on peut s’imaginer traverser l’Atlantide, la Civilisation Grecque (qui sera le Thème de l’Album d’après, avec Ulysse et son Odyssée) avec la Nomination de Poséidon, et les Dieux Egyptiens, avec la Balance de la Justice, tout le Bazar.

C’est foutrement plus réussi, moins lourd, on est en plein Film ! Le Chant est déjà plus varié, et à partir de « Communion & The Oracle » jusqu’à « The Death Of Balance » c’est du Pur Bonheur ! « Communion » est une Copie Carbone de « The Accolade » mais en mieux, avec quelques fois des Passages Progressifs surprenants comme à 03.51 avec « Five Nations Unite... Unite as One ! » Déjà, un Thème Principal apparaît, que l’on retrouvera dans différents Morceaux. Avec « The Bird - Serpent War - Cataclysm » c’est encore mieux, la Destruction de l’Atlantide est vraiment bien foutue. Sur le Souffle de Poséidon, l’Héroïne de cette Histoire échappe à la Destruction et arrive en Egypte.

Par la Suite, Symphony X sort « The Odyssey », un Album très Inégal dont l’Unique Mérite (mais il le vaut très bien) est de contenir le Morceau-Titre : Vingt Minutes narrant l’Aventure d’Ulysse, du moins les Passages les plus connus. A part « The Odyssey », il n’y a pas grand-chose à se mettre sous la dent comme c’était le Cas avec « V ». Le Morceau qui ouvre The Odyssey est « Inferno », Sympa sans plus, qui devient vers la Fin un Hymne de Bataille (avec un Rythme très Chevaleresque, évidemment) comme le sont déjà les Morceaux qui ouvrent les Albums d’avant. A part ce « Battle Hymn » de plus, il y a « The Accolade II » qui reprend en Partie la Mélodie du Morceau « Accolade » (Premier du Nom) et qui m’accroche vraiment pas mal. Mais à part ça, Symphony X verse dans le Métal Gras (et Lourd) avec des Titres dépourvus de la Moindre Mélodie, et n’apportant rien de plus au Répertoire du Groupe. Curiosité avec le Morceau « Awakenings » qui est d’une Platitude à faire pâlir Jane Birkin, sauf qu’à 05:56, Symphony X invente le Jazz Métal ! Terrible ! Ca ne dure guère longtemps (une Vingtaine de Secondes), mais c’est déjà ça !

On arrive alors a la Fresque « The Odyssey » avec son Ouverture très « Kaamelott » pendant les 5 Premières Secondes, puis ça démarre sur les Chapeaux de Roue de Feu de DIEU en Chair et en Muscles ! J’aime ce Morceau !!! Après une Ouverture dans laquelle TOUT me plait (Trompettes Violons tout’l’Bazar) on se trouve embarqué dans ce qui est pour moi le Morceau Ultime du Guitariste Branlette de Symphony X. Là il se lâche, il se lâche, et il nous prouve qu’il admire John Williams comme personne. Grandes Envolées, Contre-Temps, Descentes, Virages à la Corde, que du Bonheur !!! A 02:00 c’est l’Extase : Ca court dans tous les sens (écoutez les Violons derrière) et on arrive à la Traditionnelle Ballade qui ouvre chaque fresque qui se respecte (c’était déjà le cas avec le Morceau « The Divine Wings of Tragedy »), où le Chanteur, interprétant Ulysse avec Brio, nous raconte qu’il revient de la Guerre de Troie, et qu’il se verrait bien en train de glander sur les Rollings Hills d’Ithaque. Tout ça tranquillement sur fond de Guitare Acoustique avant que ça ne se transforme en Slow pas mal. Mais il y a mieux après… Bien mieux !

Ulysse s’aventure dans des Mers Tumultueuses à la Recherche de son Ile Natale, Ithaque, et le Groupe nous dessine ça avec Brio avec des Riffs Dévastateurs tout Bêtes, mais qui me scotchent. C’est Pompeux (mais qu’est-ce que c’est bon), c’est Gras (mais qu’est-ce que c’est bon), c’est Lourd (mais qu’est-ce que c’est bon), et au Milieu de ça, à un Endroit, une Mélodie jouée à la Guitare me colle des Frissons de part les Chemins de Notes qu’elle emprunte.

Puis, le Chanteur se déchaîne pour nous conter le Passage du Cyclope, que vous connaissez déjà si vous avez déjà vu le Premier Episode d’Ulysse 31.

Ici, c’est pareil (Ulysse a toujours sa Barbe), sauf qu’Ulysse et ses Hommes enfoncent un Bon Gros Pieu des Familles dans l’Unique Œil de Polyphème, qui du coup n’est vraiment pas en Joie. Ulysse quitte l’Ile de Polyphème et arrive sur l’Ile de Circée.

« Triomphant, Champion of Ithaca !!!! », voilà un Refrain qui donne envie de ranger sa Chambre au Lance-Flamme ! Ce Passage est Magistralement mis en Musique, et risque bien de vous faire aimer Symphony X… Ulysse est de retour chez lui, et voit que son Royaume est dans la Mouise, et pire, que ses Anciens Potes draguent sa Femme Pénélope qui l’attend désespérément. Ulysse, déguisé en Mendiant, voit tout ça et enrage. Il participe au Concours de Pénélope : Elle n’épousera que celui qui saura tirer une Flèche (subtile Métaphore) entre des Anneaux suspendus aura l’Amour de Pénélope. Ulysse y arrive, évidemment. Et vous savez quoi ? Il massacre par la suite tous ses Anciens Potes. Et là, on imagine mal Ulysse 31 égorgeant ses Compagnons, pas vrai ? Finalement, on revient vers la Ballade du Début : Ulysse est content d’être enfin de retour, et ça se termine comme ça. Ce Long Morceau est finalement très accessible, essayez-le, c'est une très Belle Introduction à tout ce que fait Symphony X.

En 2007 sort « Paradise Lost », après 5 Années de Silence. Le Thème est ronflant comme pas possible (Lucifer, Eden, Bataille etc) mais le Groupe s’en sort bien en mettant la Barre très Haut niveau Agressivité, ce qui donne un Punch à l’Album qui fait qu’on l’aime, même en se cognant du Concept. Imaginez « The Damnation Game » (leur Deuxième Album, Mou comme la Boue) mais en Mille fois MIEUX. Chanteur très motivé et énervé, Guitare très très en avant, Batterie très très rapide, et Synthé un peu en arrière, et vous avez Paradise Lost. Et en Prime, il y a même un Instrumental Merveilleux qui ouvre l’Album.

Concernant les Morceaux, il y a évidemment un Battle Hymn (très Bon, bien que ça commence à bien faire), un Titre avec la Basse en Ouverture pas mal (Damnation) et des Passages Tonitruants très efficaces qui font rapidement oublier qu’on à tout de même affaire à un Album au Concept inintéressant. Enfin, il y a l’EXTATIQUE « Seven » avec sa Mélodie très « Out of the Ashes » et son Refrain à peine too much : « It’s Fire and Ice, make the Sacrifice !!! » que du Bonheur par Camions entiers. Et ça dure 7min ! Youpi ! Ecoutez la Chanson ici ! Enfin, qui l’eut crû, mais le Morceau terminant l’Album est décevant, et n’a qu’un seul truc intéressant : à la Fin, les Notes de The Divine Wings of Tragedy se font entendre, comme si les Deux Histoires étaient liées. Ruez-vous tout de même sur Paradise Lost, il contient une Bonne Dose de Bonne Humeur Métallique !!!

Pour résumer : Ressortez vos Vieux Légos Moyen-Age, rangez votre Deuxième Degré au Placard à Double-Tour (ainsi que votre Humour, si possible) construisez un Château, montez une Armée qui attaque le Château, foutez un Dragon dedans, puis des Dieux Egyptiens qui arrivent pour foutre le Divin Boxon avec des Armées qui tombent des Nuages, puis Poséidon qui débarque là-dedans, se battant contre les Monstres issus de l’Armée d’Atlantis, des Chœurs, du Tonnerre, saupoudrez avec des Chevaliers bien couillus et surtout bien décidés à en découdre, et vous avez Symphony X. Et vous savez quoi ? Ca décolle la Moquette.